L’AAE a participé à la sécurisation aérienne de la Coupe du Monde de Rugby 2023

10/11/2023

La Coupe du Monde de Rugby s’est déroulée du 8 septembre au 28 octobre 2023. A cette occasion, l’armée de l’Air et de l’Espace, a participé à la sécurisation de cet événement de grande ampleur.

La Coupe du Monde de Rugby s’est déroulée du 8 septembre au 28 octobre 2023. A cette occasion, l’armée de l’Air et de l’Espace, via le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, a participé à la sécurisation de cet événement de grande ampleur grâce à la mise en place d’un dispositif particulier de sûreté aérienne hors normes.

La posture permanente de sûreté-Air (PPS-A), également appelée « police du ciel », est assurée en continu par l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) depuis 1945. C’est un dispositif actif 24 h/24 et 7 J/7 qui assure la souveraineté de l’espace aérien français au travers de trois missions : détecter, identifier, intercepter tout intrus dans le ciel national, dans un délai très court. La sécurisation aérienne d’événements majeurs grâce la mise en place de dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA) fait partie intégrante de la PPS-A.

Ainsi, dans le cadre de la Coupe du Monde de Rugby (CMR) 2023, l’AAE a mis en place un DPSA en complément du dispositif de sécurité général mis en œuvre par les forces de sécurité intérieure. Il s’agit d’une « bulle de protection » activée pendant une période donnée, dans un espace aérien restreint et réglementé, avec la mise en œuvre de capacités supplémentaires de détection et d’intervention. Ce DPSA, auquel ont participé près de 200 aviateurs pendant une centaine de jours a couvert avec un déploiement majeur la région Parisienne ainsi que les 8 autres villes d’accueil de la compétition.

Au sein de ce dispositif, l’AAE a notamment coordonné un dispositif global de lutte anti-drones (LAD) avec la mise en œuvre d’un centre opérationnel temporaire à Villacoublay, en lien étroit avec les équipes spécialisées du ministère de l’Intérieur.

Ce centre a permis de suivre la programmation des moyens LAD en accord avec les activités sportives, l’adaptation des dispositifs, la gestion des dérogations de vol (plusieurs dizaines de vols de drones amis traités et suivis), ainsi que le suivi des effectifs et du matériel. Plus d’une vingtaine de vols de drones non autorisés ont été traités.

Au bilan, la situation drone a été maitrisée et le dispositif interministériel de lutte anti-drones, sous le contrôle de l’AAE, était cohérent et adapté à la menace. Les violations de zones interdites temporaires et de zones réglementées temporaires l’ont été majoritairement par imprudence et/ou méconnaissance de l’interdiction en cours. Toutefois, aucun usage de drone intentionnellement malveillant n’est à rapporter.

Pour cette sécurisation l’armée de l’Air et de l’Espace a engagé des systèmes lourds (BASSALT et RADIANT) et légers (BADA) de lutte anti-drones, ainsi que plusieurs hélicoptères Fennec en alerte.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) à venir représenteront toutefois un défi supplémentaire, avec une cérémonie d’ouverture au format inédit et une activité à protéger en continu pendant toute la durée des épreuves, sur des sites nombreux et parfois très étendus, représentant une typologie très différente de celle de la Coupe du Monde de Rugby 2023.

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