Semaine d’exercice « Basex » sur les bases aériennes

23/03/2022

Du lundi 14 au vendredi 18 mars 2022 s’est déroulé l’exercice biannuel « Basex 2022-01 », visant à entraîner les personnels des bases aériennes aux procédures de gestion de crise.

Conduit par le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), « Basex » est un exercice semestriel ayant pour objectif principal d’améliorer le niveau de réactivité et de résilience des emprises de l’AAE du territoire national face à toute situation de nature à compromettre la réalisation des missions opérationnelles. Conduit en format réduit en 2020 et 2021 à cause de l’épidémie de Covid-19, le premier « Basex » de l’année 2022 a tenu ses promesses, rappelant aux Aviateurs que la protection des emprises n’incombe pas uniquement aux spécialistes (escadrons de protection, brigade de gendarmerie de l’air, etc.) mais qu’elle est bien l’affaire de tous.

Général adjoint au territoire national (GATN) et commandant en second du CDAOA, le général Pena a souligné la créativité des équipes d’animation pour multiplier et varier les scénarios. « “Basex” permet de se roder à la réalité de ce qui nous menace », a-t-il rappelé lors du débriefing de l’exercice.

Sur la base aérienne (BA) 702 d’Avord, les équipes de protection ont simulé une réception de colis piégé et ont fait face à des tentatives d’intrusions à divers points afin de contrôler l’efficacité des contrôles d’accès et l’autocontrôle. Des exercices conjoints avec les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont également été menés à bien, ainsi que des exercices dans le domaine NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique).

Deux Aviateurs au cours d'un exercice NRBC.

« Basex 2022-01 » a également été l’occasion d’aguerrir les personnels de la BA 702 par une marche de huit kilomètres et des séances de tir, suivies de mises en situation complexes : interpellation d’individus, accidents de la route ou procédures Nedex (neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs).

Les menaces technologiques ont constitué un axe majeur, composées d’exercices de cyberdéfense, avec notamment la sensibilisation des personnels aux risques d’origine cyber et d’hameçonnage. Face à la menace croissante de drones malveillants, un exercice avec des drones de la Direction générale de l’armement technique terrestre (DGA TT) a été mis en œuvre pour s’entraîner dans le domaine de la lutte antidrone. Du personnel de la DGA a alors utilisé ses systèmes de drones en collaboration avec des unités de la base : l’escadron de défense sol-air (EDSA) ainsi qu’un groupement d’intervention (GPI) de l’escadron de protection (EP), déployés afin de participer à la détection des menaces. Le lieutenant-colonel Nicolas, chef du bureau coordination sécurité protection (BCSP), dirigeant cette mission détaille : « À la fin de cet exercice, un débriefing est organisé entre les équipes afin de comparer les observations obtenues. Cet entraînement est très enrichissant, et cela nous permet de coordonner l’action des différents acteurs concourant à la mission de lutte antidrones avec l’appui du système Milad. Les capacités de la base aérienne d’Avord se développent et notre efficacité face à cette menace s’améliore. »

La lutte antidrone a également été mise à l'honneur

La compagnie « Églantine », composée d’Aviatrices et d’Aviateurs issus de toutes les spécialités de la BA 702 et assurant le maintien de l’ordre, s’est entraînée avec le concours de deux gendarmes de la brigade mobile de Saint-Amand-Montrond. L’exercice s’est parfaitement déroulé et a permis aux équipes de renforcer leurs compétences dans le domaine de la protection. Le capitaine Thomas, instructeur à l’École de l’aviation de transport (EAT), à la manœuvre de l’exercice, nous expose : « Ce type d’opération nous permet de commander le personnel en situation de crise et de gagner en efficacité pour accomplir cette mission. »

À presque 140 kilomètres d’Avord, les Aviateurs de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy s’entraînent eux aussi dans le cadre de « Basex », notamment par des exercices d’intrusion, de simulations de cyberattaques ou de prise d’otages. Particularité de cette édition, le personnel a pu perfectionner ses procédures par un exercice de crash aérien d’A400M Atlas, incluant un départ de feu et des blessés à bord.

Sur la BA 123 d'Orléans, un pompier de l'Air participe à une simulation de crash d'un A400M.

Ainsi, pendant cinq jours, plus de 430 animations ont été réalisées sur l’ensemble des sites de l’AAE en France. Sur une quinzaine d’emprises, les forces de sécurité intérieures ou les services de secours civils ont participé aux activités d’entraînement, développant l’interopérabilité entre militaires et services extérieurs. Enfin, des exercices de type NoVi (nombreuses victimes) ont été conduits sur les bases aériennes qui accueilleront prochainement des meetings aériens ou d’autres événements, où une forte affluence est attendue.