Extraction d'un pilote de son cockpit.

« Basex » : une semaine d’exercices pour les Aviateurs

05/12/2023

Sur les bases aériennes françaises, l’exercice semestriel « Basex 23-2 » a eu lieu la semaine du 20 au 25 novembre 2023.

Désormais organisé par le commandement territorial de l’armée de l’air et de l’espace (via l’état-major intervention-défense-sécurité EMIDS), « Basex » vise à entraîner les personnels des bases aériennes aux procédures de gestion de crise.

Ainsi, le personnel des différentes bases aériennes situées sur le territoire français s’est prêté à cet exercice grandeur nature. Pas seulement réservé aux spécialistes (escadrons de protection, brigade de gendarmerie de l’air, pompiers de l’air, etc.), « Basex » mobilise l’ensemble des Aviateurs.

Une semaine d’exercices grandeur nature

À Orléans, Vélizy-Villacoublay ou encore Rochefort, de nombreuses actions ont été menées, testant ainsi la vigilance du personnel et des unités de soutien qui y sont stationnés et les poussant à réagir rapidement. Sur la base aérienne (BA) 123 d’Orléans, le personnel a dû faire face lors d’exercices d’intrusion, d’incendie ou encore NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique).

Dans le sud-ouest de Paris, tout au long de la semaine, les menaces se sont succédé avec notamment des cyberattaques, survols de drone, découverte d’enveloppe suspecte ou encore toxi-infection alimentaire collective (TIAC). Tout ceci dans le but d’améliorer le niveau de réactivité et de résilience de la base aérienne 107 de Villacoublay face à toute situation de nature à compromettre la réalisation des missions opérationnelles, et d’entraîner le personnel civil et militaire à la gestion de crise.

Aviateurs équipés de masque à gaz.

Sur la BA 721 de Rochefort, en plus de différentes mises en situation du personnel, un exercice a été réalisé conjointement avec les pelotons de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Rochefort et de Saintes. Ce dernier reposait sur une intrusion au PC base avec prise d’otages.

Au-delà de l’ensemble des exercices réalisés sur la BA 116 de Luxeuil Saint-Saveur, cette semaine « Basex » a aussi permis au personnel de s’entrainer avec l’ensemble des services de secours et des chaines opérationnelles du département et de l’Etat, tels que le PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie) et le SMUR (Structure mobile d’urgence et de réanimation).

Des scénarios variés

À Saint-Dizier sur la BA 113 ou encore à Creil sur la BA 110, des scénarios plus graves ont été joués pour tester les unités ou le personnel aux situations de crise. Ainsi, le crash d’un avion de chasse militaire, des actes terroristes ou encore des prises d’otages ont été simulés sur les bases. Le personnel a donc dû se plier aux procédures avec l’intervention des secours. Les dispositifs de vigilance maximale (fermeture de bâtiments, filtrage renforcé, etc.) ont alors été exécutés.

Gendarme de l'Air de la BA 110 devant un crash d'avion.

C’était aussi le cas sur la BA 722 de Saintes et sur la BA 701 de Salon-de-Provence, où les mises en situation se sont aussi enchaînées avec notamment une simulation de crash avion, une prise d’otages ou encore une tuerie de masse. Le but ? Tester la réactivité, la coordination et la communication entre les différents acteurs. Un exercice particulièrement formateur, notamment pour les jeunes arpètes de l’École d’enseignement technique de l’armée de l’Air et de l’Espace (EETAAE) de Saintes.

Simulation d'une maitrise d'un individu après une prise d'otages.

Les Aviateurs de la base aérienne 106 de Mérignac ont su répondre aux simulations grandeur nature. Voici l’une d’elles : suite à un exercice de tuerie de masse, qui s’est déroulé la veille, et au vu des nombreux commentaires négatifs sur les réseaux sociaux, nombreux sont les « journalistes » qui se sont rendus sur place, réclamant une déclaration du commandant de base, le colonel Nathalie Picot. Ce scénario de communication de crise vise à tester les réflexes et la réactivité du commandement à répondre aux questions des journalistes, parfois déstabilisantes, avec calme et professionnalisme.