

25/04/2023
Après s’être engagé en 2016 dans l’armée de l’Air et de l’Espace et avoir été breveté pilote de chasse en 2020, le lieutenant Jimmy a effectué son premier vol en opération extérieure, baptisé le « lâché ».
Sur la base aérienne projetée (BAP) au Levant, une journée particulière et intense se profile pour le lieutenant Jimmy. Retour sur le déroulement de sa première mission de guerre.
12 : 40 – briefing d’avant vol. La mission du jour qui lui est confiée est multiple. La première est une opération de défense et de surveillance de l’espace aérien (DCA, Defensive Counter Air), au-dessus de la Syrie. La deuxième est une mission de couverture aérienne rapprochée (CAS, Close Air Support) ayant pour objectif de prendre l’alerte au besoin pour appuyer les troupes au sol, les contrôleurs aériens avancés (JTAC, Joint Terminal Attack Controller), des pays membres de la coalition.

14 : 00 – direction les sunshield (emplacements de stationnement). Après la préparation du Rafale par les mécaniciens, le lieutenant arrive sur les lieux, organise ses affaires dans le cockpit et entre les données nécessaires pour effectuer sa mission. « Contrairement aux vols effectués en métropole ou en exercice à l’étranger, le Rafale et moi sommes armés. Je suis équipé d’un PAMAS G1, obligatoire dans le cockpit lors d’un vol en opération extérieure », explique-t-il. Le lieutenant Jimmy entame ensuite, avec le mécanicien de piste, le tour avion, qui constitue la dernière barrière de prévention avant le décollage.

14 : 40 – décollage. Accompagnés par le commandant du détachement de chasse, les deux Rafale décollent dans le ciel du Proche-Orient depuis la BAP au Levant pour effectuer la mission de surveillance aérienne et d’appui des troupes au sol.

Après 3h20 de vol et un ravitaillement par un A330 MRTT Voyager de la Royal Air Force, les deux Rafale rejoignent la BAP au Levant. Même si tout a été préparé minutieusement en amont, le lieutenant Jimmy savait que cette mission était particulière. Cette première mission de guerre représente une découverte et l’aboutissement de tout l’entraînement réalisé en métropole. Ce « lâché » lui a permis de prendre connaissance de la zone et de se familiariser avec les particularités du terrain. Au cours de son mandat, le pilote pourra ainsi accomplir de manière autonome les missions qui lui seront confiées.
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