Un Rafale au dessus des EAU

PEGASE 23 : Les Aviateurs déployés en Indopacifique

27/06/2023

Le 25 juin, 320 aviateurs ont embarqué à Istres pour la mission PÉGASE 23. Pendant plus d’un mois, avions de chasse, ravitailleurs et transporteurs sillonneront l’Indopacifique.

Dimanche 25 juin, 00 h 35 sur la base aérienne 125 d’Istres. Cinq A330 MRTT Phénix de la 31e escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques et un A400M de la 61e escadre de transport finissent d’être mis en condition par les mécaniciens. Ils s’apprêtent à décoller pour assurer la mission PEGASE 23, projection de puissance de l’armée de l’Air et de l’Espace. À leurs côtés, les dix Rafale des 4e et 30e escadres de chasse sont eux aussi prêts à partir. Les cinq vagues de départ sont constituées d’un MRTT pour deux Rafale. L’A400M Atlas fermera le convoi avec, à son bord, personnel et fret technique nécessaires au déploiement. Trois autres A400M Atlas sont déjà partis, directement depuis la base aérienne 123 d’Orléans. « Ces trois aéronefs ont la vertu d’être polyvalents et complémentaires, explique le général de brigade aérienne Marc Le Bouil, chef de la mission PEGASE 23. Le Rafale amène la capacité d’opérer vite, fort et loin, le MRTT apporte une élongation considérable et l’A400M permet d’immédiatement rendre le détachement opérationnel et autonome. »

A330 MRTT à l'embarquement
Sur la base aérienne d'Istres, les personnels déployés embarquent dans le MRTT

À 03 h 25, le premier trinôme décolle pour la base aérienne (BA) 104 des Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU). Sept heures de vol rallient Istres aux FFEAU, avec pour les Air Refueling Operators (ARO), deux ravitaillements de Rafale à faire. Les avions se posent sur la BA 104 pour une escale technique de moins de 24 heures. « Cette escale technique nous a permis de rassembler l’ensemble du dispositif, de remettre en condition les aéronefs et de préparer l’étape suivante », déclare le chef de la mission PEGASE 23. Les Rafale sont mis en œuvre par les pistards de l’escadron de chasse 1/7 « Provence », basés là-bas. Le lendemain, à 04 h 00 du matin (heure locale), le dispositif PEGASE 23 s’envole vers sa deuxième étape : Singapour pour les uns, la Malaisie pour les autres. Après 11 000 kilomètres parcourus depuis Istres, tous les aéronefs se posent aux portes du Pacifique en une trentaine d’heures. Le timing est tenu. Ils sont ici pour des entraînements conjoints, interalliés.

Le dispositif sur la base aérienne des forces françaises aux Emirats Arabes Unis
Le dispositif sur la base aérienne des forces françaises aux Emirats Arabes Unis, accompagné par des Rafale de l'escadron de chasse 1/7 "Provence"

« Cette projection de puissance fait face à un changement d’échelle par rapport à “Pitch Black” – PEGASE en 2022 ou à HEIFARA en 2021. Les effectifs sont triplés », ajoute le général de brigade aérienne Le Bouil. Le choix de la zone de déploiement n’est pas anodin. « PEGASE 23 s’intéresse à une région du monde où nous avons des citoyens français, confie-t-il. Deux millions de Français vivent en Indopacifique et 1,6 million sur les territoires ultramarins. » La prochaine étape du dispositif s’effectuera sur l’île de Guam durant trois semaines. Là-bas, les aéronefs participeront à différents exercices interalliés. La projection se terminera par des escales valorisées à la fin du mois de juillet.

Deux Rafale en vol
Deux Rafale en vol