SIAE : Zoom sur la rénovation du Mirage 2000 D

23/06/2023

Cette nouvelle édition du Salon du Bourget a été marquée, sur le stand de l’armée de l’Air et de l’Espace, par une série de conférences thématiques.

Chaque jour, durant le Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE), des conférences thématiques sont animées sur le stand dédié à l’armée de l’Air et l’Espace (AAE). Ainsi, le 22 juin 2023, le lieutenant-colonel Yann, affecté à l’escadron de chasse (EC) 1/3 « Navarre », est revenu sur l’historique opérationnel de son unité, et notamment du Mirage 2000 D, qui connaît actuellement une rénovation mi-vie (RMV).

Un appareil en constante évolution

Né d’un concept issu des années 1980, le Mirage 2000 D est un avion de chasse mis en œuvre par Dassault Aviation en 1994. Il s’agit d’un biplace, capable de mener des assauts conventionnels tout temps, des actions de Close Air Support (CAS – Appui aérien rapproché), ou encore de renseignement. L’aéronef intègre le système ASTAC, en nacelle, lui permettant d’assurer un suivi de l’environnement électromagnétique et une reconnaissance électronique tactique. Sa dernière mise à jour, jusqu’à ce jour, avait été mise en œuvre en 2009 et comporte notamment l’intégration de la Liaison 16 (L16), standard de liaison de données tactiques de l’OTAN pour l’échange d’informations. L’actuelle rénovation du Mirage 2000 D assurera sa présence dans les forces jusqu’en 2035.

Des capacités opérationnelles accrues

Cette rénovation comprend l’intégration d’écrans tactiles et de nouveaux logiciels permettant une plus grande souplesse dans l’emploi du système du Mirage 2000 D et offre, par là même, une meilleure intégration des équipages dans les missions aériennes complexes. Le Mirage 2000 D RMV est également équipé du missile d’autodéfense et de combat aérien MICA infrarouge, bien plus performant que le missile MAGIC II équipant la version précédente. L’appareil se voit désormais dans la capacité de tirer des bombes GBU-49. De plus, un canon de 30 mm intégré à un conteneur peut d’ores et déjà être fixé sous le fuselage. « L’interface de la cabine est totalement repensée avec, notamment, un changement des écrans à bord. Nous pouvons également évoquer une évolution du système de navigation. Aussi, nos nouveaux missiles d’autoprotection nous accorderont une meilleure allonge. Du point de vue de la capacité d’emport, nous passons de deux à six bombes de 250 kg chacune. Il est important de noter que ce nouveau standard permet un choix dans la sélection de l’armement en vol », complète le lieutenant-colonel Yann. L’adaptation au nouveau standard est effectuée au sein de l’atelier industriel aéronautique (AIA) de Clermont-Ferrand.

Photo illustrant l'une des conférences sur le stand armée de l'Air.
Photo illustrant l'une des multiples conférences proposées sur le stand de l'armée de l'Air et de l'Espace.