Sans l’intervention des soldats du feu, la ville de Cazaux aurait brûlé

La rédaction vous propose le portrait du capitaine Bruno, pompier de l’air au sein de l’escadron de sécurité incendie et sauvetage (ESIS) de la base aérienne (BA) 720 d’Avord.

Les feux de forêts ravageurs dans le Sud-Ouest ont nécessité le déploiement d’environ 2 000 pompiers militaires et civils. Parmi eux se trouvait le capitaine Bruno, commandant de l’ESIS 1H.702, rattaché à la BA 702 « Capitaine Georges Madon » d’Avord. Pour faire face à ces incendies, l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) est intervenue aux côtés des pompiers civils, mettant en avant les capacités essentielles de l’AAE et renforçant le lien armée-nation. Parmi ces pompiers de l’air, le capitaine Bruno a été appelé en renfort, face à une situation d’urgence sans précédent.

Le commandant de l’ESIS, riche d’une expérience importante dans son domaine, habite dans la région de Cazaux depuis de nombreuses années et connaît l’environnement local, ce qui a facilité son déploiement. Arrivé sur place quelques heures après le début des incendies, il a été désigné chef de colonne de 18 véhicules mousse aérodrome (VMA) et de cinq camions feux de forêt. Au total, 110 personnels se sont relayés sur une tranche horaire de 12 heures, sous ses consignes et celles des officiers du dispositif en liaison avec le commandement civil.  

Afin de maîtriser au mieux la totalité des feux, des pompiers de l’air de neuf bases aériennes ont également été déployés sur place, sous les ordres du poste de commandement du service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Ainsi, les opérations menées de jour comme de nuit par les soldats du feu ont été facilitées par le soutien de l’escadron de soutien des matériels d’environnement 2B-120 (ESME) de Cazaux, qui a pu remettre en condition l’ensemble du matériel.  

Le capitaine Bruno témoigne que cette mission a permis de démontrer de très bonnes relations entre militaires et civils, dans une coopération réussie. « Vous pouvez dire un grand merci aux pompiers de l’air venus en renfort des quatre coins de la France, car si Cazaux a tenu, c’est aussi grâce à eux », indiquait le commandant de la base aérienne 120 « Commandant Marzac » de Cazaux.  

Ainsi, ce drame a mis en lumière une solidarité exceptionnelle, soulignée par les pompiers : « C’est du jamais vu, merci à tous, sans vous nous n’aurions pas tenu », déclarait en ce sens un pompier civil. Enfin, la BA 702 d’Avord, en collaboration avec le service départemental d’incendie et de secours du Cher (SDIS 18), a récemment signé une convention de coopération afin de renforcer la synergie entre les équipes de pompiers du SDIS et celles de l’ESIS de l’emprise.