Le Rotary wing mission commander course 2022 est terminé

L’objectif de cet exercice : qualifier des trainees, ou apprentis, à la qualification de chef de mission. Cette année sur l’île de beauté, les hélicoptéristes étaient bien entourés pour venir à bout des reds – leurs opposants. Retour sur le cœur d’une mission de la task force du MC Course. Il est 22h15 lorsque le package d’hélicoptères surgit dans les airs de la zone d’exercice. Ils déposent les groupes des commandos parachutistes de l’air n°30 et 20. Au sol, ils progressent vers les bâtiments dans lesquels sont retranchés les reds, « joués » par le 2ème régiment étranger de parachutistes de la légion étrangère. Ils se placent ensuite en appui du groupe du commando parachutiste de l’air n°10, infiltré sous voile plusieurs heures plus tôt à quelques kilomètres de l’objectif.

Plusieurs coups de feu retentissent dans les bâtiments. Au-dessus des commandos, les Caracal du « Pyrénées », les Fennec du « Parisis » et de l’« Alpilles », le Puma du « Solenzara » et les Puma du 33 squadron de la Royal Air Force se partagent les zones à surveiller. Les Fennec se relayent sur des show of force et des passes de tir canon le long de la côte. Pour les opposants, pas le temps de fuir, ni de répliquer. En quelques minutes seulement, la zone est sécurisée et les commandos procèdent à la récolte de renseignement et la fouille des bâtiments et véhicules trouvés. Dans les airs, c’est Andy – le MC trainee du jour, de la Royal Air Force – qui coordonne les mouvements de tous les éléments de la 3ème dimension. Un avion léger de surveillance et de renseignement (ALSR) et deux Alphajet, évoluent en toute discrétion, bien au-dessus de la zone de combat. Pour l’ALSR, c’est l’occasion de renseigner Andy sur l’évolution de la situation au sol : si un red s’enfuit à pieds ou en véhicule, il le verra. Pour les Alphajet, c’est un travail de close air support (CAS) qui s’annonce, pour appuyer les commandos et hélicoptères.

Les autres MC trainee sont à bord de leurs machines, participant à la mission et prenant note de chaque décision prise au sein du package afin de pouvoir les analyser de nouveau plus tard, entre eux, pour toujours progresser. Les military monitors, ou MiMo, sont aussi à bord. Eux-mêmes qualifiés mission commanders, ils assistent et guident les trainees dans leur préparation, pendant leur vol et jusqu’au débriefing. Au sol, sur les zones d’action, ils animent l’exercice et contrôlent les réactions de chacun. Autour de minuit, la zone est entièrement fouillée, du matériel informatique a été saisi et les commandos se réarticulent pour leur exfiltration. Andy lance la phase de récupération des éléments au sol. Le Caracal se pose en premier, au centre de la zone red, et récupère un groupe commando. Les autres groupes, de leur côté, filent vers l’extérieur de la zone. Dissimulés jusqu’à l’arrivée de leurs machines, ils attendent les instructions d’Andy. L’un après l’autre, le Puma de la Royal Air Force et le Puma du « Solenzara » se posent pour la récupération des derniers commandos.

Une trentaine de minutes plus tard, tous les hélicoptères sont posés sur la base aérienne de Ventiseri-Solenzara. Les pilotes discutent déjà entre eux. Chaque action est décortiquée. Chaque choix est questionné, puis validé. Au terme de ces deux semaines intenses d’apprentissage, trois trainees ont été qualifiés. Ils sont maintenant aptes, sur le terrain, à planifier et coordonner des missions à caractère tactique varié, plus ou moins dense, comprenant de multiples éléments dans la 3ème dimension.