Un exercice de médecine grandeur nature sur la base aérienne 106

25/03/2022

Se déroulant le 18 mars, l’exercice a rassemblé différents intervenants, dont l’armée de l’Air et de l’Espace et divers acteurs de santé.

 L’exercice s’est ainsi fait avec le concours du centre de formation de l’Hôpital d’instruction des armées Robert Picqué, le Service de Santé des Armées (SSA), le SAMU 33 ou encore des civils, personnel médical et étudiants.

La journée était organisée en deux temps : ateliers pratiques puis simulation. Ainsi, toute la matinée les 19 stagiaires (12 médecins et 7 infirmiers) ont pu assister à cinq ateliers de démonstration du matériel du service de santé des armées (SSA) dédié à la prise en charge du blessé de guerre. Répartis en 5 groupes, ils ont alors passé 40 minutes sur chaque atelier : transfusion, anesthésie, étude des différents moyens d’hémostase. Ils ont ainsi reçu toutes les clés nécessaires pour soigner un blessé dans un contexte de crise.

C’est vers 14h qu’a débuté l’exercice pratique de « Triage en cas d’afflux massif de victimes ».  L’objectif pour les stagiaires : s’exercer en situation réelle dans le cadre du Diplôme Universitaire de médecine de catastrophe.

Afin de rendre l’exercice le plus réaliste possible, 20 étudiants bordelais suivant un cursus de psychomotricité ont été sollicités afin de participer, en tant que plastrons. Le scénario consistait à intervenir pour libérer les « otages » piégés dans le bâtiment suite à une attaque armée. Grimés par l’antenne de Bordeaux du Centre d’Enseignement et de Simulation à la Médecine Opérationnelle, ils devaient simuler des blessures graves, superficielles ou psychologiques.

Les blessés, évacués au fur et à mesure par l’équipe d’intervention militaire, étaient ensuite répartis en deux points de rassemblement des victimes (PRV) pour être pris en charge par les stagiaires alors confrontés à diverses blessures : hémorragies, fractures ouvertes, traumatismes, etc. Leur objectif : traiter chaque blessé avec le plus de rapidité et d’efficacité possible avant de les évacuer hors de la zone. Pour ce faire, chaque PRV était articulé autour d’un médecin leadeur et des infirmiers, chacun en charge d’un blessé et en appliquant la règle de classement par ordre de gravité.

Situation de tri des victimes

A la fin de cet exercice de gestion d’une crise en situation sanitaire exceptionnelle, l’ensemble des intervenants et des stagiaires ont effectué un bilan de la manoeuvre à chaud afin de faire ressortir les points positifs mais aussi les points perfectibles. Tous, ayant conclu que l’objectif pédagogique était atteint, ont annoncé que l’exercice serait réitéré en mars 2023.

Cette mise en situation grandeur nature était aussi l’occasion de constater l’interopérabilité entre les services d’intervention civils et militaires en action et ainsi, d’exercer leurs diverses compétences au profit de la transmission.

A travers ce type d’exercice, l’Armée de l’Air et de l’Espace, le Service de Santé des Armées et le SAMU s’assurent de rester opérationnels en tout temps et en tout lieu.